Le jour d'après, c'était hier...
L’épidémie de COVID-19 qui secoue actuellement le monde entier va certainement laisser des séquelles irréversibles dans notre système économique, nos modes de vie et nos rapports à l’Humain.
Beaucoup s’accordent à penser que ce qui nous arrive là, risque de bouleverser durablement nos vies et induire des comportements différents et des processus autres dans notre façon de vivre en général.
Certains estiment que la Mondialisation à outrance, poussée par la volonté de toujours produire à bas coût du côté des industriels et acheter davantage et à bas prix du côté des consommateurs, a laissé la porte ouverte à bon nombre de dérives en tous genres : privilégier le profit au détriment de la qualité, voire de la santé ou réaliser des économies drastiques quitte à mettre en danger autrui et ébranler gravement notre sécurité.
C’est là que se pose la question de la Prévention des risques et de leur prise en compte dans nos modes de fonctionnements, dans nos Institutions et dans nos entreprises.
Nous assistons jour après jour aux cris d’alerte et de désespoir des personnels hospitaliers et des professionnels de Santé en danger de mort car exposés à des risques majeurs de contamination face à l’afflux de malades. Médecins, infirmiers, aides-soignants, etc., s’estiment littéralement abandonnés par l’Etat, et souffrent depuis de nombreuses années d’un manque cruel de moyens et de rabotages incessants de budgets. Nous constatons aujourd’hui que la situation aurait été bien différente si nous avions prévu et si les Gouvernements successifs avaient entendu et agi.
A force de tirer sur la corde, elle casse. Nous commençons à peine à réaliser nos erreurs. Alors qu’en France, la pandémie de COVID-19 s’étend et fait de nombreuses victimes de tous âges et tous bords, le Pouvoir réalise-t-il enfin qu’il a trop tiré sur la corde ? Les français constatent chaque jour, effarés et effrayés, un modèle de Santé au bord de l’implosion, ce modèle de Santé que les Américains nous ont envié et nous envient encore, ce modèle de Santé que les professionnels ont bien du mal à défendre et dont les cris d’alarme sont restés sans écho jusqu’à ce jour. CE JOUR où le Gouvernement, qui s’est laissé prendre au dépourvu par cette épidémie craignant une crise économique et sanitaire majeure, a enfin entendu ces cris.
On nous a annoncé que des moyens seront débloqués : beaucoup d’argent. Des masques seront livrés aux personnels de santé. Des respirateurs seront acheminés dans les hôpitaux. Chacun y met du sien, la Solidarité fonctionne, la Résistance face au virus aura-t-elle fini par opérer ?
Le confinement de tous va-t-il aussi porter ses fruits ? En tirerons-nous toutes les leçons ?
Alors que nous constatons tous les jours que notre planète, notre pays, n’étaient nullement préparés à une telle crise, nous comprenons également que les entreprises ne se sont pas davantage préparées : pas ou peu d’Equipements de Protection Individuelle pour protéger les collaborateurs des risques de contamination, pas de démarches globales de prévention et d’anticipation inscrite dans les textes, les règlements, les plans de prévention… Cette crise est inédite, mais était-elle prévisible ?
Au sein des entreprises, le jour d’après, il sera donc nécessaire d’adapter les modes de fonctionnement, les plans de prévention, les règlements intérieurs, les règles de vie et d’hygiène. Inscrire ce risque nouveau de pandémie ou d’épidémie sera un nouveau défi afin de graver dans le marbre les process susceptibles d’anticiper les catastrophes et de protéger les collaborateurs dans l’exercice de leurs fonctions.
Seule une procédure claire évitera les cafouillages et les mises en danger auxquels sont confrontés les techniciens service client au cours de leurs interventions sur sites.
Les problèmes économiques sans précédents induits par la crise du COVID-19 vont obliger les entreprises à repenser leur façon de fonctionner et leurs modes d’organisation.
Ainsi, nous devinons tous que la reprise économique se fera attendre et que le retour après le confinement sera compliqué. Nous serons amenés à travailler davantage pour rattraper le retard et faire redémarrer la machine économique. Peut-être que les dirigeants et les actionnaires auront des décisions douloureuses à prendre en matière d’emploi et de coûts de fonctionnement touchant l’ensemble des collaborateurs. Préparons-nous à vivre des moments difficiles au travail. Préparons-nous à livrer un autre combat, celui de la pérennité de nos emplois et de la préservation du fragile équilibre de nos vies.
Le jour d’après, c’était hier…